Le parti « Les démocrates » s’époumone à convaincre qu’il fera plus qu’un score honorable lors des prochaines Législatives. Cependant, leur « show » politico-médiatique, semble laisser leurs adversaires de marbre. Ce qui augure d’une belle bataille en perspective.
A chaque élection, son lot de choses étranges et d’agitation. Celle programmée pour le 8 janvier 2023, ne fait pas exception. Et en la matière, c’est le parti parrainé par l’ancien chef d’Etat, Yayi Boni, qui anime le landerneau politique. Le parti « Les démocrates », qui pourtant reproche à Patrice Talon d’avoir confisqué toutes les libertés, a eu tout le loisir de faire son « show » dans tout le Bénin ces dernières semaines, sans que personne ne les inquiète. Chacun de leurs dirigeants y est allé de sa verve, de ses déclarations aussi farfelues que critiques. Au moins, ils n’iront pas raconter demain, à qui veut bien leur prêter les oreilles, qu’on les a empêchés d’aller aux élections. On les connaît, ils sont capables de tout, depuis la Lépi controversée ou « bâclée » de 2011. Heureusement, ce temps est révolu. Pour 2023, ils promettent avoir la majorité, et de prendre les commandes au perchoir de l’Assemblée nationale. Certains politiques lisent dans le marc de café, ils ont donc la science infuse! D’ailleurs, ne sommes-nous pas dans un pays de libertés ? Donc, tout rêve est possible. Il faut seulement qu’ils y croient eux-mêmes. Ce qui ne semble pas actuellement être le cas. En effet, chez leurs adversaires, leurs déclarations n’ont provoqué aucun remous, aucune espèce d’agitation. Or d’ordinaire, dans la classe politique, les sorties des adversaires suscitent des contre-réactions. Mais, chez le Bloc républicain (Br) et l’Union progressiste (Up), c’est le silence total. Soit on ne prend pas le parti « Les démocrates » au sérieux, soit on attend de leur flanquer une bonne raclée. Dans l’un ou l’autre cas, la mouvance n’a pas voulu entrer dans leur jeu. Bruno Amoussou et les siens semblent ailleurs, peut-être portés dans l’après 2023, loin de ces petites querelles d’apothicaire. Du coup, le scrutin du 8 janvier prochain sera un moment crucial, un temps politique majeur. Au-delà de la fête électorale souvent promise par Patrice Talon, l’horizon sera clairement dégagé vers 2026. Par ailleurs, une certaine opposition pourra faire son entrée au Parlement, et toutes les critiques faciles qu’on entend vont définitivement disparaître.
Wilfrid Noubadan