La voix de l’Eglise catholique du Bénin au sujet de la légalisation de l’interruption volontaire des grossesses n’a pas été entendue. L’adresse de la Conférence épiscopale en date du mardi 19 octobre 2021 sous les auspices de Mgr Agbanou est restée lettre morte auprès des députés.
En effet, dans un communiqué rendu public, la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb) a affirmé que la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction n’est rien d’autre qu’une légalisation pure et simple de l’avortement. Pour les Evêques du Bénin, c’est simplement une démarche grave qui ne profiterait pas aux populations, car, elle participerait au non-respect du caractère sacré et inviolable des vies innocentes.
Ils ont insisté sur le fait que « l’avortement est un acte inhumain qui détruit la vie du fœtus mais aussi celle de la mère à plusieurs égards ». Il devait y avoir, d’après la Ceb, « des alternatives sûres et fiables pour remédier aux maux que l’on entend solutionner par la légalisation de l’avortement ». Mgr Victor Agbanou et ses collègues ont invité les députés à ne pas voter cette loi.
Mais, au Parlement, les débats ont été menés et les députés ont écouté et analysé les arguments du gouvernement représenté par les ministres Benjamin Hounkpatin de la Santé et Véronique Tognifodé des Affaires sociales. Ces derniers ont convaincu les députés de la nécessité de voter cette loi qui, contrairement à ce qui se dit au sein de l’opinion publique, contribuera à protéger davantage les filles et les femmes béninoises.
F. F