« Les juridictions du Bénin comme les juridictions françaises jouissent d’une autonomie, d’une indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif et disent le droit en fonction des éléments du dossier. Il ne nous appartient pas de nous immiscer dans le processus de jugement. Il n’appartient pas à un plaideur d’enjoindre et de vouloir que les décisions d’une juridiction aillent dans un sens forcément favorable à la cause que l’on plaide ». Ce sont, entre autres, quelques éléments de réponse de Alain Orounla, ministre de la Communication et de la poste à la lettre adressée par Me Antoine Vey, avocat de Sébastien Ajavon, à Patrice Talon. En effet, ce jeudi 26 novembre 2020, le ministre porte-parole du gouvernement a laissé entendre que la démarche de Antoine Vey est inappropriée. « Une juridiction acquitte si elle estime qu’il n’y a pas de charges ou condamne quand elle estime le contraire. On n’a pas à enjoindre à une juridiction. Un avocat plaide. Un avocat n’enjoint pas. Ce n’est pas parce que la cause défendue n’a pas été favorablement accueillie qu’on doit se soumettre aux injonctions », a-t-il expliqué. Demandant dans sa lettre au chef de l’Etat, Patrice Talon, de respecter la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuple en annulant la condamnation de 20 ans d’emprisonnement ferme de son client, Alain Orounla a notifié à l’avocat de Sébastien Ajavon avec insistance sur l’indépendante de la justice béninoise vis-à-vis du président de la République.
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